Le chameau qui pleure ...extraordinaire d'émotion et de sensibilité ..........
Nous sommes en Mongolie au 21ième siècle.
Une chamelle se désintéresse totalement du petit qu'elle vient de mettre bas. Trop de souffrance ?...
La caméra filme alors la terrifiante
distance qui s'installe entre la chamelle et son rejeton, les tétées
empêchées, la fragilité et le rejet.
Devant les larmes du chameau abandonné, les hommes constatent leur impuissance et s'en remettent à la tradition :
- Ils font venir un violoniste, qui, en
costume traditionnel, devra tenter d'émouvoir la chamelle, et permettre
la réconciliation entre la mère et l'enfant.
La séquence de rite est tout simplement hallucinante :
La séquence de rite est tout simplement hallucinante :
- Cette séance de musicothérapie en plein
désert relève du mystique, et les hommes sont les témoins patients et
concentrés d'une nature impérieuse, qui les dépasse et qu'ils
respectent.
Tout dans le film provoque l'émotion, ou l'émerveillement, sentiments préservés de tout larmoiement par la distance documentaire.
Et malgré quelques mouvements de caméra
un peu intempestifs dans les gros plans, les réalisateurs réussissent à
enchanter leurs spectateurs, tout en livrant un regard intelligent et
extrêmement pertinent sur une civilisation tout entière, qui fait le
grand écart entre les traditions et les mirages du progrès.
L'Histoire du chameau qui pleure traite
avec simplicité de la fragilité de l'enfance, du sentiment d'abandon qui
taraude l'existence, et d'un instinct maternel pas toujours évident,
tant chez l'animal que chez l'homme.
https://www.youtube.com/embed/tVUE5PZfJLE
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